Dès 1976, à l’âge de 18 ans, François Miglio développa sa propre technique : le ciselage minutieux au couteau de couches de pastel, superposées et juxtaposées.
Sa nature contemplative exprimée dans ses oeuvres sont imprégnées par les paysages et la lumière méditerranéenne.
Les symboles et motifs ciselés répétitifs, qui couvrent ses oeuvres, représentent une expression des structures fondamentales et omniprésentes dans la nature et l’univers.
En 1990, un événement majeur survient dans sa vie d’artiste : une vision, qu’il interpréta par la réalisation du Tableau « Cosmogonie » , donnant à son travail une autre dimension et lui permit d’explorer les principes fondamentaux de son concept artistique du « Syncrétisme Fractal »
En 1994, il écrit donc son premier manifeste: «Rêveur d’éternité» Syncrétisme Fractal.
Ce concept propose que l’art, la science et le sacré partagent des principes sous-jacents communs. C’est une approche artistique qui explore l’infinie complexité et unité de la nature, à travers des représentations et expressions fractales.
« A ce moment particulier de notre histoire, où l’humanité doit se confronter pas seulement à une crise, mais à une bifurcation majeure, il est important d’appréhender la notion de complexité.
Le concept du Syncrétisme Fractal émerge avec Cosmogonie, mais se développe tout au long de sa recherche artistique.
Sa méthodologie est basée sur la contemplation, la méditation, l’intuition et le rêve, portée par son travail de ciselage répétitif.
Une des singularités de la proposition artistique de François Miglio, concernant le monde fractal, est qu’il le représente en dehors de toutes utilisation de l’outil informatique. Sans connaissance académique de la théorie des systèmes complexes ou de la géométrie fractale, il reconnaît par cette pratique que ce monde fractal était un aspect omniprésent de la nature, mais aussi un comportement que l’homme partageait avec elle .
Sa définition préférée du Syncrétisme (du grec Synkretismos) est « la synthèse de deux ou plusieurs traits culturels différents donnant lieu à des formes culturelles nouvelles ».
Cela peut être aussi, en utilisant leurs points communs, une tentative de réconciliation d’écoles de pensée, qui malgré leur différents critères de vérité, permettrait d’instaurer un dialogue et une meilleure perception de la complexité.
François Miglio ne s’encombre pas des conventions,des traditions ou des modes concernant le monde l’art, et comme l’a fait avant lui Benoit Mandelbrot dans le monde scientifique, il propose une théorie et une pratique artistique qui est une réflexion sur processus de création lui même.